Circuit court : un petit geste, un grand effet !
Chers lecteurs et chères lectrices,
À l’aube du Salon International de l'Agriculture 2025, qui se tiendra du 22 février au 2 mars à Paris Expo Porte de Versailles, il est temps de célébrer nos agriculteurs et de réfléchir à nos habitudes alimentaires. Et si nous parlions des circuits courts ? Ce principe où la tomate parcourt moins de kilomètres que vous n'en faites pour aller chercher votre pain au chocolat (ou chocolatine, ne lançons pas le débat😉).
Les circuits courts ? C’est quoi déjà ?
Le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche en donne une définition officielle : “Un circuit court est un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire.” Pour faire plus simple, imaginez cela comme une application de rencontre, mais pour les légumes : une rencontre directe entre le producteur et le consommateur, avec un nombre limité d'intermédiaires. D’après les chiffres du Ministère de l’Agriculture en 2020, 23 % des exploitants commercialisaient leurs produits en circuits courts. Pour les exploitations agricoles biologiques, ce chiffre grimpe à 51 %.
Pourquoi adopter le circuit court ?
Il existe plusieurs raisons de l’adopter et de le mettre en place. Voici quelques-unes d’entre elles :
La santé : Une étude parue dans Ecological Economics en 2023 montre que les exploitations en circuits courts utilisent 72 % moins de pesticides en vente directe. De plus, les fruits et légumes récoltés à maturité et vendus rapidement après leur récolte contiennent plus de vitamines et de minéraux.
Les bienfaits environnementaux : On observe une baisse des émissions de CO2, bien que cela puisse varier en fonction de la logistique utilisée. Les circuits courts contribuent aussi à réduire le gaspillage alimentaire en mettant en vente des légumes hors calibre ou esthétiquement imparfaits (selon les critères de la société).
L’économie locale : En achetant chez le producteur local, nous soutenons non seulement la production, mais aussi le marché du travail, favorisant le maintien et la création d’emplois agricoles directs. Selon une étude menée par l'INRAE en 2020, les exploitations en circuits courts emploient en moyenne 2,4 unités de travail annuel (UTA) contre 1,9 UTA pour celles en circuits longs.
L’aspect sociétal : D’après une étude IPSOS de 2019, 79 % des Français sont attentifs à l’origine géographique des produits, et 82 % privilégient désormais l’achat de produits d’origine française. De plus, il se crée un lien de transparence et de confiance avec le producteur, renforçant ainsi la relation consommateur-producteur.
Comment s’y mettre ?
Tu peux te renseigner sur le site de ta mairie pour savoir s'il y a un marché local près de chez toi. Sinon, il existe des Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP) qui permettent de trouver un producteur en circuit court pas très loin de chez soi ! Il y a également des plateformes en ligne comme La Ruche qui dit Oui. Lorsque tu fais tes courses en supermarché, regarde si certains produits proviennent de circuits courts (souvent indiqués par des labels ou des mentions "locaux"). Certains supermarchés ont même des rayons entièrement dédiés aux produits locaux. Et bien évidemment, cuisiner avec des légumes et fruits de saison permet de soutenir les circuits courts tout en profitant de produits de meilleure qualité nutritionnelle. C’est aussi une manière de mieux respecter la nature et son cycle.
En conclusion, adopter le circuit court, c'est bon pour votre santé, votre porte-monnaie, la planète, et ça vous offre des histoires croustillantes à raconter au prochain dîner. Alors, prêt(e) à sauter le pas ?
À vos paniers, prêts, partez !
Marine Flamant - Naturopathe