Apprivoiser le Syndrome de l'Intestin Irritable

🌿Quand votre ventre fait des siennes

Les inconforts digestifs comme les ballonnements après un repas, les douleurs abdominales, des flatulences ou les variations du transit sont les symptômes les plus courants du Syndrome de l’Intestin Irritable (SII). Ces symptômes peuvent devenir récurrents et impactent fortement la vie privée, sociale et professionnelle des personnes atteintes de celui-ci. C’est un trouble fréquent, il touche en moyenne 10 à 15 % de la population mondiale avec une légère prépondérance féminine. En France, selon le site Améli, il touche environ 5% de la population française des personnes diagnostiquées. Je vous ai fait un petit calcul sur le nombre de personne en France qui pourrait être atteinte selon tous ces chiffres : nous sommes 68,6 millions de Français, selon les chiffres de l'Insee en 2025. De ce fait, 5% de ce nombre donne environ 3 430 000 personnes. Pourtant c’est un trouble fonctionnel qui est encore mal compris et diagnostiqué. Explorons ensemble ce sujet avec simplicité.

Qu'est-ce que le syndrome de l'intestin irritable ?

Le Syndrome de l’Intestin Irritable à plusieurs dénomination alors que c’est la même face d’un cube, nous avons : La colopathie fonctionnelle, le côlon irritable et enfin le syndrome de l’intestin irritable avec son diminutif SII. En termes médicaux cela renvoie aux troubles fonctionnels intestinaux (TFI), ce qui veux dire que cela n’a rien d’organique car sur les examens effectués, il n’y a pas d’anomalie visible. Néanmoins, ce trouble est encadré par les critères de Rome IV qui sont utilisés pour diagnostiquer les troubles fonctionnels intestinaux, comme le syndrome de l'intestin irritable. Ces critères aident à établir un diagnostic standardisé pour mieux comprendre et traiter ces troubles digestifs.

Quels sont les symptômes ? Comment se manifeste-t-il ? Les médecins et les chercheurs reconnaissent des troubles digestifs communs à ce SII :

  • Les douleurs ou crampes intestinales

  • Des ballonnements

  • Les flatulences

  • Les troubles du transit (constipation, diarrhée ou alternance des deux.)

Si vous vous reconnaissez dans ce descriptif, n’hésitez pas à aller consulter un professionnel de santé pour effectuer les examens nécessaires.

👀​ Quelle sont les causes de ce Syndrome ?

Il n’y a pas qu’une seule cause, mais bien plusieurs à ce trouble, comme nous l’avons vu plus haut il s’agit d’un ensemble de symptômes réunis. Je vais essayer de lister cela de façon simple :

  • L’hypersensibilité viscérale : Elle est causée par une inflammation de bas grade qui vient d’une activation peu habituelle de notre système immunitaire qui perçoit un danger dans son organisme. Tel qu’une intoxication alimentaire, une gastro-entérite, un choc émotionnel (déménagement, changement d’école, perte d’un proche…). Cette cause rend la personne plus sensible aux stimuli intestinaux notamment quand vos intestins sont distendus.

  • Altération de la motilité intestinale : Cette altération peut avoir de multiples causes comme un stress accru au quotidien, des intolérances ou des allergies alimentaires (gluten, lactose, histamine, arachides…) et/ou une infection bactérienne. Ces causes peuvent venir perturber votre transit soit par la constipation, soit par la diarrhée ou encore une alternance des deux.

  • Origines génétiques : Il peut y avoir une prédisposition familiale. De plus, les chercheurs ont observé une mutation récurrente des séquences génomiques du TNF, de l’IL-10 ou de CXCL8 (chimiokine). C’est juste pour la petite précision !

  • Le microbiote : Ce dernier peut se retrouver totalement appauvri. Les scientifiques démontrent une corréalation entre notre santé et notre microbiote intestinal. Si, le microbiote est riche et diversifié, notre santé ne pourra être que meilleure. Néanmoins, nous vivons dans une société où les aliments sont transformés, riche en sucre et pauvre en fibre, et si on rajoute la prise d’antibiotique sans complémentation par la suite de pré/pro-biotique… Comment dire que notre microbiote n’arrive plus à faire son travail car il est totalement appauvri.

🌸​ Comment mieux vivre avec ?

Il n’existe malheureusement pas de remède miracle, néanmoins, on peut adopter quelques habitudes pour apaiser tout cela !

  • Pour commencer, il est important de consulter son médecin généraliste ou un spécialiste afin d’éliminer les autres maladies du système digestif, comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique (RCH), par exemple. Il est essentiel de le faire et de suivre correctement les traitements prescrits.

  • Une alimentation plus douce, on peut commencer par adopter une alimentation anti-inflammatoire dans un premier temps pour réduire l’inflammation que notre système digestif peut avoir. Dans le cadre du SII, il est recommandé de suivre un protocole alimentaire Low-FODMAP. Je ferai un article qui détaille le processus de ce protocole. Néanmoins, ne l’appliquez pas seul(e), faites-vous suivre par un(e) diététicien(ne) ou un(e) nutritionniste, car il y a des phases à respecter ainsi qu’une réintroduction.

  • Bouger régulièrement, reprendre, commencer ou continuer une activité physique est primordial, notamment pour la "Team Constipé". Pourquoi ? Parce que cela renforce les muscles de la ceinture abdominale, qui sont importants pour le péristaltisme intestinal. De plus, cela permet également de gérer nos émotions et de libérer des endorphines, ce qui nous aide à nous sentir très bien après une séance. Pas besoin de faire un marathon ! Faire les 10 000 pas recommandés par jour est déjà très bien. On commence en douceur pour habituer notre système digestif.

  • S’hydrater, cela peut sembler être un conseil bateau, car on l’entend partout, mais c’est vrai que boire entre 1,5L et 2L d’eau favorise la diminution de la constipation. Pour la "Team Diarrhée", cela permet de se reminéraliser et de se réhydrater après la perte de liquides dans les selles. On choisit bien son eau. Je conseille dans un premier temps une eau peu minéralisée et douce, comme Mont-Roucous ou Volvic.

  • Gérer ses émotions/son stress, Yoga, respiration, cohérence cardiaque, coloriage, crochet... Trouver ce qui vous apaise peut faire une grande différence pour votre digestion et vos symptômes. Je le précise ici, mais tout n’est pas lié au stress. Si un professionnel de santé affirme que cela vient uniquement de là, changez de professionnel jusqu’à trouver celui qui vous écoute.

En appliquant déjà ces quelques conseils, vous pouvez observer des améliorations. Concernant les plantes, il est difficile de donner des recommandations sans connaître le parcours ni les antécédents de la personne. Néanmoins, certaines plantes peuvent vous aider, notamment pour la digestion après les repas en infusion : la menthe, la verveine et la mélisse.

Conclusion

Le SII est un compagnon parfois envahissant, mais il est possible d’aménager son quotidien pour mieux le gérer. L’essentiel est d'écouter son corps, d'identifier ses propres déclencheurs et d’adopter une approche bienveillante. Les petits pas mènent aux grands changements, alors ne soyez pas trop dur(e) avec vous-même, vous faites déjà de votre mieux !

Vous pouvez, vous faire accompagner à côté de votre parcours médical par un(e) naturopathe pour vous aider à mettre en place, tout doucement, vos nouvelles habitudes.

✨ Et vous, avez-vous trouvé des astuces qui vous soulagent ? Partagez-les en commentaire !

Vous pouvez me retrouver sur mon instagram pour plus de conseils : @Marinopathie

 
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